L'été, la mer, le ciel bleu

L'été, la mer, le ciel bleu
Une part d’ombre devant mes yeux,
Derrière des lunettes teintées,
L’été, la mer, le ciel bleu,
Ne me font rien oublier.
Seule, je m’invente des histoires,
Lutte entre le blanc et le noir.
Mes lèvres brûlent d’un goût de sel,
Je meurs de froid au soleil.
Laisses moi partir juste un instant,
Je change un peu de latitude,
Pour conjuguer « être » au présent
Sans regret et sans habitude.
Un numéro de voltige,
A la croisée des chemins,
Je bascule, j’ai le vertige,
Perdue entre hier et demain.
Le monde brille comme une promesse,
Je fais des rêves de géant,
Je n’serai pas la princesse
Qui attend son prince charmant.
Laisses moi partir juste un instant,
Je change un peu de latitude,
Pour conjuguer « être » au présent
Sans regret et sans habitude.
Pour apprendre à être heureux,
Même si on me désavoue,
L’été, la mer, le ciel bleu,
Les pieds sur terre moi j’m’en fous ;
Qui donc aurait pu me dire
Ce que j’allai devenir,
Oui qu’un jour se serait moi,
Les lettres rouges de l’Olympia.
Laisses moi partir juste un instant,
Je change un peu de latitude,
Pour conjuguer « être » au présent
Sans regret et sans habitude.
Julia Paris, 2 mars 2018